samedi 28 mai 2011

C'est la jungle!

Une jungle urbaine... was ist das? C'est simple: un endroit urbanisé ou industrialisé où la nature a repris ses droits. Et cela donne un petit d'air d'abandon absolument délicieux. La jungle urbaine de Berlin c'est la Natur-Park de Schöneberg, un terminal de transit (switchyard) ferroviaire, abandonné en 1952 et rendu volontairement à la nature. Pas de plantations, ni d'intervention humaine, mais simplement laisser faire la nature, qui sait très bien se débrouiller toute seule.
Et en l'occurrence le résultat est à la hauteur: 366 espèces végétales recensées dans le parc, et pas loin de 200 variétés d'oiseaux, en plus des autres animaux...
Le résultat est très beau, avec parfois une impression de post-Apocalyse (d'autant que je n'ai vu quasiment personne pendant ces quelques heures). Les rails abandonnés s'enfoncent dans le sous-bois, les traverses de chemin de fer s'entassent sous les ronces, la rouille s'occupe des bâtiments, et au milieu de tout cela une superbe loco rouge et noire!
Bon... quand même le parc a été (un peu) aménagé, les chemins sont balisés (par les voies ferrées of course) de façon à limiter l'empreinte humaine. Près du réservoir d'eau, un espace est réservé aux artistes-métallos qui font ainsi pousser des cyprès d'acier au milieu des boulets de charbon.
Il y a quelque chose de fascinant à se promener dans cette "jungle", fascinant de voir la nature à l'oeuvre. Comment ces 366 espéces végétales ont-elles su qu'elles pouvaient venir pousser tranquillement là... Comment les renards, les lapins, les sangliers ont-ils su qu'ils pouvaient venir y vivre...
Quelle belle idée de laisser faire, de "rendre" cet espace, et simplement de regarder ce qui va se passer.
Les photos de cette surprenante ballade sont là.

vendredi 27 mai 2011

La collection s'agrandit

Au fil de mes ballades à vélo dans Berlin, la chasse aux Buddy-Bears continue et ma collection s'agrandit! J'en ai trouvé 45. J'ai lu quelques part qu'il y en avait une centaine disséminés dans toute la ville, mais j'ai l'impression qu'il y en a beaucoup plus. Pô grave, ça m'amuse!

jeudi 26 mai 2011

Bernauer Strasse

Sur le parcours du mur (Mauerweg), certains endroits sont plus gais, d'autres sont plus tragiques.
Poste-frontière de Bornholmer Strasse
De ce premier tronçon parcouru, de Bornholmer Strasse à Potsdamer Platz, Bornholmer Strasse fait partie des endroits souriants. Pourtant c'est assez moche: une station de S-Bahn, un pont (pas terrible), un pan du mur originel et une allée de cerisiers du Japon (des vrais puisque le Japon les a offert à Berlin en 1990, pour fêter le premier anniversaire de la chute du mur), et puis des reproductions de photos prises le soir du 9 novembre 1989, puisque c'est là que la première brèche s'est ouverte: le premier poste-frontière à avoir ouvert ses portes.
Un peu plus loin, on traverse le Mauer Park, assez sinistre je dois dire: un parc pratiquement sans arbres ni verdure, où tout ce qui peut être "graffité" est peint, repeint et tagué. En cherchant bien, on peut trouver un motif un peu branchant, mais bon...
Et puis ensuite le mur descendait le long de Bernauer Strasse, plus tragique. La rue est assez large, presque une avenue, la largeur du no man's land. A cet endroit la situation était plus dramatique: certains immeubles faisaient partie de la zone est, alors que le trottoir était en zone ouest.
Le no man's land à travers les interstices du mur
La 1re "victime" du mur, Ida Siakmann, s'est tuée en se jetant de la fenêtre de son 3è étage... L'église du quartier était à l'est (le mur passait juste devant, elle a été démolie), le cimetière attenant était dans le no man's land... Un épisode plus souriant, et marquant également: c'est là que 55 personnes ont réussi à passer à l'ouest en creusant un tunnel de 140 mètres entre les deux côtés de la rue.
Un mémorial, assez important, a été aménagé. Des piquets de métal matérialise le tracé du mur, une nouvelle église a été reconstruite (l'Eglise de la Réconciliation), un tronçon du no man's land a été conservé. Sur les pans de mur démontés, la nature (et les graffitis) a repris ses droits... Les photos de ce début de parcours sont là.

lundi 23 mai 2011

Berliner Mauerweg

Tracé du mur vers Brandenburger Tor
Le mur, à Berlin, difficile de ne pas y penser, d'une certaine façon il a façonné la ville. Pendant les 28 années de sa présence bien sûr (1961-1989), mais après également. Sa disparition, c'est le début d'une nouvelle reconstruction de la ville. Les anciennes rues et avenues se sont réouvertes, d'autres nouvelles ont été tracées, des places, des immeubles, des stations de métro, des gares férroviaires, des habitations, des centres d'affaires, de nouveaux musées... toute une ville à réaménager!
Bernauer Strasse
Mais il est toujours là et on le suit à la trace. Le plus souvent ce sont deux rangées de pavés qui marque son parcours, avec une plaque commémorative de temps à autre pour rappeler les dates. Sur Bernauer Strasse, près du mémorial, des piquets de métal marquent le parcours qui passait devant l'église, restée à l'est. Sur Postdamer on a intercalé panneaux d'exposition et morceaux du mur. Dans la rue Niederkirchner, ce sont près de 200 mètres du mur original qui sont en place, à nu, dans toute sa brutalité. Et puis plus loin, l'East Side Gallery, plus souriante, le plus long tronçon conservé, transformé en gallerie pour des artistes venus du monde entier.
East Side Gallery
Le mur, c'étaient 160 kms de plaques de béton accolées les unes aux autres, et puis un mur intérieur (côté est) et un no man's land plus ou moins large entre les deux. Aujourd'hui le parcours (le Berliner Mauerweg) est balisé, amménagé, avec des plaques commémoratives, des stelles, des installations, des mémoriaux, des centres de documentation et des musées.
Et le week-end dernier j'ai entrepris de faire le parcours à vélo, pas en une seule fois bien sûr, mais par étapes, tranquillement, sous le soleil. De Bornholmer Strasse à Schöneweide, 30 kms parcourus, les photos sont là.

mercredi 18 mai 2011

Les "jardins partagés"

Les arbres de Berlin ont de l'espace pour pousser et pas de plaque de fonte pour recouvrir la terre, et certains ont donc eu l'idée d'occuper ce petit lopin de terre pour y faire leur plantation. C'est un peu comme un mini-jardin, un jardin partagé.
Fleuris version plate-bandes, ou plutôt verdure version jungle, certains avec une mini bordure de rondins ou de jolis cailloux, parfois sur plusieurs niveaux comme un jardin en terrasse, certains y ont plantés d'autres arbres, plus petits, ou des fougères, parfois agrémentés de mini rochers, parfois aussi, il faut bien le dire, laissés à l'abandon. Je n'y ai pas encore vu de nains de jardin, mais je suis sûre qu'il y en a quelque part.
En tous cas cela donne une touche de charme supplémentaire dans les rues, encore un peu plus de verdure, de nature, et puis aussi la sensation que les habitants prennent soin / possession de leur espace public.
Dans le quartier de Schöneberg, il y a une rue où presque tous les arbres ont été "adoptés" par les commerçants qui s'occupent de les entretenir.

lundi 16 mai 2011

Mes amis les arbres

Ce que j'aime à Berlin, ce qui me surprend le plus, c'est la façon dont les arbres sont traités: avec respect. Pas question de les confiner dans 1 ou 2 mètres carrés entourés de bithume, pas question de les étouffer sous une plaque de métal.
Non, ici ils ont de la place pour pousser: deux tailles d'espace (dont je n'ai pas encore compris la logique). Le minimum vital c'est environ 4 m2 (plus ou moins carrés d'ailleurs), entourés ou non d'une petite bordure de pierre. Le grand luxe c'est entre 6 à 8 m2, en forme de joli rectangle ou de forme bizarroïde. Et pas de plaque de fonte pour les étouffer, mais la terre au grand jour, sans que cela transforme l'espace en CCC (Chiottes à Chien-Chien).
Je les aime bien, les arbres de Berlin, ils sont dans toutes les rues (plus à l'ex-Ouest qu'à l'ex-Est), de toutes espèces, certains sont très vieux, sages centenaires qui en ont vu de belles (et de moins belles), en constante transformation depuis mon arrivée, en bourgeon, en fleurs.
La semaine dernière les fleurs tombées des maronniers ont recouvert les trottoirs d'un tapis blanc. Depuis hier c'est un duvet blanc qui tombe en flocons, en regardant par la fenêtre j'ai l'impression qu'il neige.

mardi 10 mai 2011

La chasse à l'ours est ouverte

Buddy-Bear spécial Ku'damm anniversaire
La semaine dernière, au cours d'une ballade à la découverte du centre de Berlin, je suis tombée sur un "Buddy-Bear", et puis un autre, et encore un. Ils sont plutôt attachants, colorés, tous différents. Alors les Buddy-Bear? Tout a commencé par une exposition à Berlin en 2001, une centaine de statues décorées par différents designers pour communiquer tout simplement une attitude amicale et un brin d'optimisme.
L'idée a fait son chemin, les statues ont été vendues aux enchères, d'autres ont été créées spécialement pour certains événements, ou sponsorisés par des entreprises. Et on retrouve ces ours un peu partout en ville, sur les trottoirs devant les magasins, hôtels ou entreprises qui les ont sponsorisés.
Et comme justement je m'y ballade pas mal en ville en ce moment, à pied mais surtout en vélo, c'est un peu mon jeu du moment. Je chasse l'ours dans les rues de Berlin, et ma collection va grandissante (l'album).

vendredi 6 mai 2011

Marlene, simplement

Jolie ballade hier soir après le dîner, le cimetière de Friedenau, belle découverte! Un cimetière tout à fait charmant, on dirait un jardin partagé. Pas de pierres tombales imposantes, mais simplement des petites parcelles arrangées au goût des uns et des autres, petit monticule de cailloux et coquillages d'une plage préférée, ou bien recouvert de pensées multicolores. Ici un petit sapin y pousse, là le lierre en a fait sa demeure.
Douceur d'une promenade à la tombée du jour, deux immenses saules semblent prendre sous leurs branches, ou sous leurs ailes, les âmes au repos. Là un petit lopin de simples pierres rectangulaires, posées sur la pelouse, des hommes et des dates, 1916, 1917, 1918. Un peu plus loin d'autres noms pour qui le temps s'est arrêté en 1945.
Et puis un peu plus loin, une autre petite parcelle, avec son lierre et son sapin, quelques fleurs et une photo, Marlene, 1901-1992, simplement.

mardi 3 mai 2011

Home sweet home

Mon nouveau Home sweet Home, c'est d'abord un quartier très verdoyant avec des arbres de toutes espèces dans toutes les rues, des jardins, des immeubles anciens, à l'architecture à la fois massive et raffinée, des ronds-points fleuris. Quartier au nom prédestiné: Friedenau, ce qui veut dire "plaine inondable de paix", j'aime bien cette idée.
Un quartier d'artistes Rainer Maria Rilke y vivait, Gunther Grass y vit aussi, et la grande Marlène y est enterrée.
Ensuite ma rue, bordée d'arbres elle aussi. En ce moment ça sent bon le lilas.
Et puis l'immeuble, cinq étages, un joli jardin à l'arrière, pour y stationner les nombreux vélos et les poubelles (pas aussi nombreuses quoi que...).
Et enfin "chez-moi", ou plutôt "chez-nous" (je m'habitue peu à peu à ce nous), presque 4 fois la taille de mon studio parisien, avec 4 mètres de hauteur sous plafond... quel changement!

lundi 2 mai 2011

C'est reparti!

Après plusieurs mois d'absence, je me remets au blog... hmm, j'ai des trucs à dire?