lundi 28 novembre 2011

Anmeldung

Voilà c'est officiel depuis aujourd'hui: ich bin eine Berlinerin! C'est-à-dire que, finalement, étant donné que les projets de déménagement vers Zürich sont reportés aux calandes grecques, je me suis décidée à faire mon "anmeldung", c'est-à-dire mon enregistrement à la mairie (c'est obligatoire pour tous les étrangers).
Pour mon premier contact avec l'administration allemande, je suis donc allée à la mairie de mon quartier, Tempelhof-Schöneberg, celle-là même qui servait de siège à la municipalité de Berlin-Ouest jusqu'en 1990. Pour la petite histoire, c'est du balcon que JFK a prononcé, en 1963, son fameux "Ich bin ein Berliner".
Pour ma part j'ai été beaucoup plus discrète. Après avoir attendu sagement une petite heure que le numéro 249 soit appelé, j'ai donné mon formulaire à la dame du guichet numéro 18, qui a rentré toutes mes données dans son ordi, et me l'a rendu (le formulaire) dûment daté et tamponné (j'en aurais besoin pour l'inscription 1a l'ambassade).
Petite curiosité du formulaire de l'anmeldung: à la rubrique "religion", j'ai choisi de ne rien indiquer. En effet les catholiques et les protestants doivent s'acquitter d'un impôt au bénéfice de l'Eglise!
Berlin compte donc 3.450.889 habitants + 1.

dimanche 27 novembre 2011

Ciel, mon matelas!

Ce qui m'étonne à Berlin, c'est le nombre de magasins de matelas, avec pratiquement une seule enseigne: Matratzen Concord, que l'on voit partout. J'ai l'impression qu'on pourrait trouver un Matratzen Concord tous les 500 mètres, bon d'accord j'exagère, mais au moins un dans chaque quartier. Leur site internet annonce plus de 800 magasins dans toute l'Allemagne, en recherchant les pages jaunes, il y en aurait environ 80 à Berlin.
Samedi j'ai finalement satisfait ma curiosité: l'expérience Matratzen! Aller s'allonger sur différents matelas, mousse ou ressorts? plutôt dur ou medium? en 160 ou 180...Tout de même, je me demande ce que font les Allemands avec tous ces matelas...

mercredi 2 novembre 2011

Staatssicherheit...

Ou plus précisément Ministerium für Staatssicherheit, c'est-à-dire le Ministère de la Sécurité d'Etat, plus connu sous le nom de Stasi... un ministère pour tout contrôler, s'informer, espionner et contre-espionner. Créé en 1950 sur le modèle soviétique, elle comptait au moment de sa dissolution (en 1990) 91000 agents officiels et environ 175000 informateurs sur le territoire de la RDA, on estime qu'il y avait également environ 90000 agents en RFA.
Les bâtiments, d'une tristesse et d'une austérité sans nom, couvrent l'equivalent d'un quartier. Certains ont été reconvertis (en centre de santé entre autres), le bâtiment principal est en restauration, d'autres ont été convertis en musée.
La première partie de la visite pourrait faire sourire tant elle ressemble à un musée de l'espionnage un peu désuet. Dans les vitrines on retrouve les mini-caméras, appareils photos ou enregistreurs, que l'on pouvait dissimuler dans les cravates, les sacs à main, les stylos... Mon préféré: l'appareil -photo caché dans un arrosoir pour prendre des photos dans les cimetières... haut lieu de rencontres apparemment!
Mais le sourire s'efface vite quand on comprend l'ampleur du réseau dans lequel était pris les Allemands de l'est: la surveillance du courrier, des déplacements, des rencontres, l'atmosphère particulière où chaque personne (le voisin, l'epicier, le copain d'école...) peut être un espion potentiel susceptible de rapporter vos paroles, vos lectures, vos faits et gestes s'ils avaient l'air de sortir de l'ordinaire.
Alors ensuite on entame la deuxième partie de la visite: les archives. Des kilomètres de fiches, de microfilms, de photos, de vidéos, de rapports d'activité, tout était gardé, encodé. Une partie de ces archives ont été détruites sur ordre du Ministère au moment de la chute du Mur, mais la majorité des documents sont encore là, consultables par ceux qui en ont été les victimes.
J'ai revu récemment le film La Vie des Autres, qui retrace l'histoire d'une enquête, très juste. Cela fait froid dans le dos. Et le pire, du moins à mon sens, c'est que ces archives sont "indestructibles". Je veux dire par là que les victimes, qu'elles aient consulté ou non le dossier les concernant, n'ont pas la possibilité de demander la destruction de leur dossier, leur courrier, les enregistrements de toutes sortes restent la propriété de l'Etat...

mardi 1 novembre 2011

L'automne

Je ne me lasse pas de l'autome à Berlin, c'est vraiment magnifique. Les arbres aux couleurs flamboyantes, les rues couvertes de feuilles dorées, les parcs qui doucement se préparent à l'hiver...
Samedi nous sommes allés faire une belle promenade à Grünewald, là où nous allions nous baigner cet été, hier je suis allée courir au parc près de la maison... Si je photographais toutes les splendeurs que je rencontre, mon disque dur se remplirait vite!
J'ai mis quelques photos ici.